Hier était un jeudi noir dans les transports. Et pour cause : de nombreux syndicats d’entreprises de transports ont appelé à la grève. Pas de train, très peu de bus… Il y avait encore quelques perturbations aujourd’hui. Bref, des journées de galère pour les Français.
Quelle en est la cause? La réforme des régimes spéciaux ! La grève est un droit que je ne conteste pas, mais celle-ci ne me semble pas opportune.
En effet, tout le monde s’accorde à dire que cette réforme est inéluctable, même mes collègues de gauche, qui n’osent toutefois pas l’avouer publiquement. L’allongement de la durée de cotisation est la solution la plus cohérente, compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie.
C’est aussi une question d’équité et de responsabilité.
Equité d’abord, parce qu’il est juste que tous les Français cotisent le même nombre de mois pour leur retraite. La pénibilité du travail est un élément qui doit être évidemment pris en compte, mais force est de constater, comme Nicolas Sarkozy, « qu’il existe des régimes spéciaux de retraites qui ne correspondent pas à des métiers pénibles et il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraites ».
Responsabilité ensuite, parce que cette réforme est indispensable pour pérenniser notre système de retraites par répartition et pour sauver les retraites des bénéficiaires des régimes spéciaux eux-mêmes. Leurs régimes ne font pas exception : ils sont déficitaires et sont également menacés par les déséquilibres démographiques. A la SNCF par exemple, chaque cotisant a désormais la charge d’un retraité et demi.
Les Français sont favorables à cette réforme, Nicolas Sarkozy l’avait clairement annoncé pendant sa campagne, ils veulent qu’il tienne ses engagements. Moi aussi !
Anne-Marie
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